Source : https://solidarity.international
Le fait que le capitalisme n’a pas pour finalité nos besoins, mais le profit, est démontré de manière brutale en cette époque de crise climatique, de pandémie de Covid-19 et d’effondrement des systèmes socio-économiques à travers le monde. Celleux qui profitent du capitalisme s’enrichissent même en temps de désastre. Mais, avec les crises qui se succèdent, nous vivons aussi une nouvelle ère de soulèvements d’en bas.
La résistance à la guerre en Ukraine, les manifestations contre le pouvoir des militaires au Soudan ou la révolte sociale au Chili sont des exemples qui non seulement nous montrent des possibilités de nous organiser et de lutter collectivement. Elles soulignent aussi à quel point il est important, pour les mouvements sociaux, d’apprendre les uns des autres et de se soutenir mutuellement, en ces temps. Non seulement en dehors des murs, mais aussi dedans.
Depuis le début de la pandémie de Covid-19, nous avons assisté à des luttes farouches contre l’enfermement, qui nous rappellent que les personnes incarcérées sont les plus touchées par tout ce qui nous arrive. Des évasions des prisons brésiliennes et italiennes, des détenu.es qui mettent le feu à une taule en Thaïlande, des grèves de la faim sans arrêt, comme celle qu’on voit en Grece ou dans les camps de détention pour réfugié.es en Pologne sont des exemples du courage employé par des personnes en prison, dans le but de faire tomber les murs.
Dans toutes ces luttes, les idées et les valeurs anarchistes sont le carburant de la résistance collective. Sans surprise, la répression contre les anarchistes augmente et il y a plus que jamais besoin de solidarité. Le système de domination capitaliste peut fonctionner grâce à l’isolement permanent des gens, à la compétition sans fin, au fait que nos besoins et désirs véritables sont ignorés. Nous avons besoin de solidarité, au sein de nos cercles d’ami.es, au travail, dans les quartiers, dans nos communautés. Cela vaut pour celleux qui sont dehors et pour celleux qui sont à l’intérieur des murs des prisons.
Évadons-nous ensemble ! C’est pourquoi nous appelions à nouveau à une Semaine internationale de solidarité avec les prisonnier.es anarchistes. Faisons des actions en solidarité ! Écrivons des lettres, organisons des débats ou des projections de films, faisons en sorte que nos compas soient visibles dans la rue, par une banderole ou un tag et montrons-leur qu’iels sont dans nos cœurs et que nous combattons ensemble.
Souvenons-nous de celleux qui ont combattu contre cette injustice et qui ont payé de leurs vies.
Personne ne sera libre avant que tout le monde soit libre!