Soirée anti-carcérale à la Gare, encore.

Mercredi 11 janvier, à 20h, à l’Ancienne Gare de Luméville (près de Bure), projection du film Le déménagement, puis discussion autour du plan de construction de nouvelles prisons en cours.

Le déménagement (54min) – Catherine Rechard

 

« En mars 2010, les détenus de la prison pour hommes de Jacques Cartier à Rennes sont transférés vers une nouvelle prison, plus moderne, à Vezin-le-coquet. Tourné en prison et interviewant majoritairement les détenus, ce film dresse un constat pour le moins clair de ce qui les attendent dans cette nouvelle prison : quelques améliorations de confort, mais surtout un isolement accru et des conditions plus dures de détention. »

A l’heure où l’Etat français prévoit la création de 15 000 places de prison d’ici 2027, il se targue d’œuvrer pour le bien-être et la dignité des détenu.e.s. La surpopulation dans les maisons d’arrêts n’a jamais été réglée par les plans successifs de constructions de nouvelles prisons en France ces 50 dernières années. A titre d’exemple, la prison de Vezin-le-coquet était déjà surpeuplée moins d’un an après sa mise en fonction, et c’est évidemment toujours le cas aujourd’hui. Ce plan permettra donc, ni plus ni moins, d’enfermer toujours plus de gens, en plus de l’extension du monde carcéral hors des murs à travers l’expansion des peines dites « alternatives ».

La prison est une abomination à détruire, pas à construire. Que l’on pense aux proches ou aux détenu.e.s, c’est l’angoisse et le mépris qui imprègnent ses murs et qui régissent la vie quotidienne d’énormément de gens. Entre parloirs toujours trop courts, thunes à débourser pour les mandats, exploitation pure et simple pour un salaire de misère à l’intérieur, séquelles à différentes échelles dues à l’enfermement (ouïe, vue, etc.). C’est aussi un business juteux pour nombre d’entreprises qui participent à leur construction ou qui opèrent ensuite à l’intérieur dans le nettoyage, la bouffe, ou les ateliers.

Mais la prison, ce n’est pas juste quatre murs sur un terrain précis. C’est l’aboutissement d’une société de contrôle généralisé, où caméras et policiers quadrillent villes et campagne. C’est la menace au dessus de chaque tête qui ne voudrait ou ne pourrait pas vivre d’après une légalité édictée selon les intérêts de la morale ambiante, de la défense des richesses et de la propriété privée. C’est l’outil d’un capitalisme effréné qui a besoin d’enfermer pour subsister. Tant qu’il y aura des prisons, il n’y aura de liberté pour personne !

Dans le but de s’y opposer, il paraît important de contrer les fausses vérités qui entourent la prison en général, mais aussi ces nouvelles prisons. Débattre, décortiquer leur fonctionnement et démonter les arguments servant de base à leur légitimité, semble fondamental pour tenter de construire des perspectives de lutte !

Alors viens en causer avec nous !

Infokiosque, clémentines et poêle à bois !

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